Qui est Martin Pütter ?

August 17 2015

Ce rugbyman de 57 ans est un personnage dont le parcours dense et complexe semble faire écho à la particularité de notre région. En effet, né à Cologne en Allemagne, il est venu s’installer à Bâle dès sa plus tendre enfance et s’est rapidement découvert un amour pour les Lettres. Il étudie alors la linguistique allemande et anglaise tout en cultivant une passion pour le sport. Après avoir passé en vain un examen pour devenir professeur de sport, il ne renonce cependant pas à concilier les deux centres d’intérêt que je viens de citer.

C’est à ce moment-là que Martin Pütter envisage le journalisme comme une option intéressante. En approchant le journal « Die Basler Zeitung » cette bonne impression sera confirmée, la rédaction cherchant alors un correspondant sportif. Il débute la rédaction d’articles, deux par mois au début, puis régulièrement après son année d’échange universitaire en Ecosse, et devient rédacteur permanent pour le journal. En 1988, il part à Londres pour la première fois pour couvrir la finale de la coupe anglaise de football (Wimbledon – Liverpool, pour les aficionados) et assure la correspondance sportive avec Bâle jusqu’en 1995. Après cette date, il écrira pour un autre journal, couvrant l’élection de Tony Blair à la chambre des communes (House of Commons), ainsi que l’affaire Diana, puis s’éloignera professionnellement du journalisme en 2006.

Fort de son expérience, il présente un profil intéressant aux yeux d’une ancienne collègue du journal « Die Basler Zeitung » qui le contacte pour un projet innovant. Ainsi, en 2011 voit le jour un nouveau journal bimestriel, « The Basel Journal », intégralement bilingue (allemand et anglais), s’adressant aux locaux et aux expatriés, qui représentent un public nombreux dans la région. Martin Pütter rédigera des articles dès la seconde publication ; activité qui restera cependant bénévole, faute de partenaires pour soutenir financièrement le projet.

« The Basel Journal », toujours disponible en ligne, a malheureusement fait paraître son dernier exemplaire imprimé début 2015. Martin garde pourtant confiance en la capacité d’innovation de la région bâloise et en sa propre faculté d’adaptation. « Les Bâlois sauront toujours être flexibles », m’explique-t-il, notamment grâce à leurs échanges internationaux et leur ouverture aux autres.

Bâlois de cœur et de culture, il compte bien agir ainsi et continuer d’appliquer cette capacité d’adaptation qui l’a toujours caractérisé.

Portrait effectué par Clémence Prillard