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The three-borders news blog and community: Basel-Baden-Alsace

L'invitation interculturelle: SWIKOS

Bâle, la multiculturelle

On le savait déjà, Bâle est un terreau fertile en matière de culture. Cette fois encore, la ville a couvé un projet d’envergure, auquel Dreiland News, en tant que partenaire, a eu l’honneur d’assister. C’était les 13 et 14 novembre derniers qu’Anna Fersztand a animé, aux côtés de toute l’équipe Swikos, le neuvième festival de courts-métrages créé par cette association, au sein du Stadt Casino à Bâle. Cette année encore, l’équipe a proposé des films de 14 cinéastes de tous horizons dans le but de promouvoir le vivre-ensemble des différentes communautés du Dreiland et de la Suisse en général. Depuis 2007, Swiss Kos Art œuvre en effet pour le rapprochement de la culture suisse avec celle des minorités albano-kosovardes, soit le pont essentiel vers l’interculturalité et l’acceptation de la multiculturalité, sur un territoire parfois divisé par ces questions.

Les thématiques étaient variées, mais témoignaient sans faux semblants de l’histoire de ces cultures, souvent meurtries, mais toujours debout, ne serait-ce que par la démarche de sa mise en scène artistique. Les films que nous avons pu voir étaient d’une qualité esthétique indéniable, avec une profondeur surprenante de la part, parfois, de très jeunes réalisateurs, et d’acteurs talentueux.

Sans faux semblants

En effet, les courts-métrages qui nous ont été donné de voir étaient souvent crus. Crus, comme la chair rougie par le sang, crus, comme un plat qui se mange froid, crus, comme la parole qui se libère après un long silence, et qui a tant de choses à dire. Il est frappant de comprendre à travers quelques images ce qui peut être le traumatisme d’une vie. Bien sûr, et c’est vers cela qu’il faut orienter la réflexion, ces images incarnent surtout l’espoir de ces peuples plus forts que la guerre, la violence, les séparations. Dans ces films, cette violence côtoie l’amour fraternel, interculturel, et même celui des bêtes, dans une schizophrénie étourdissante. Tout être humain peut être qualifié de bipolaire, ne serait-ce que par ses identités multiples, ses différents liens sentimentaux et d’attache, ou par le passé douloureux et le présent que l’on construit.

Sur les cendres de cette souffrance, Swikos bâtit des ponts que l’on a plaisir à franchir. Non seulement car ils sont faits pour nous, habitants du Dreiland, comme autant de mondes à découvrir, mais aussi car ces films sont le symbole d’une persévérance sans faille et de la volonté de construire pour l’avenir. Merci Swikos pour cette belle leçon d’histoire, d’humanité, d’interculturalité et de force, et merci à la belle ville de Bâle de faire germer en nous le désir de l’altérité, malgré nos coeurs affaiblis par les actes barbares et gratuits de la monstruosité.

Article rédigé par Clémence Prillard

L'invitation interculturelle: SWIKOS
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